Le cancer


      Le cancer consiste en une aberration profonde du comportement cellulaire.
      Une cellule ne devient pas maligne sans avoir subi plusieurs changements majeurs : elle doit proliférer dans des conditions où les cellules normales se mettent au repos, envahir les tissus environnants, souvent détruire les lames basales qui cloisonnent les tissus et se disperser dans l’organisme en donnant naissance à des colonies secondaires appelées métastases.


      Tous les types de cellules de l’organisme peuvent devenir des cellules malignes. La conversion d’une cellule normale en cellule cancéreuse est imputable à des évènements propres à la cellule elle-même : elle peut être due à l’expression d’un ou de plusieurs gènes appelés oncogènes. Ceux-ci se forment dans la cellule sous l’action d’agents transformants parmi lesquels on remarque trois types : des virus, des agents chimiques et des radiations. Les cellules transformées se distinguent des cellules normales par beaucoup de traits ; entre autres le contrôle de la multiplication, la forme de la cellule, ses interactions avec les voisines, les propriétés de sa membrane, la structure du cytosquelette, la sécrétion protéique, l’expression des gènes et la survie (elles ne subissent pas la mort programmée des cellules ou apoptose) .
      C’est ce dernier aspect qui nous intéresse ici : en effet le rôle de l’épothilone est de bloquer la prolifération de ces cellules en empêchant la mitose, ce qui rend l’apoptose à nouveau possible.